Titre : Tiohtià:ke
Auteur : MICHEL JEAN
Éditeur : Libre Expression
Date de parution : 25 octobre 2021
Résumé : « L’air du square Cabot ne dégage aucune senteur. Pourtant, le vent l’a porté sur des milliers de kilomètres à travers Nitassinan. Il a traversé des forêts et des centaines de lacs et de rivières, mais il n’en a rien gardé. »

Élie Mestenapeo sort de prison après avoir purgé sa peine pour le meurtre de son père, un homme alcoolique et violent. Sa communauté innue de Nutashkuan l’a banni. Il débarque à Montréal et se retrouve très vite dans la rue. Il y croisera des personnes d’autres nations, Inuit, Cris, Atikamekw, venues comme lui s’échouer dans la métropole, et il fera des rencontres déterminantes, qui l’aideront à se reconstruire. Tiohtiá:ke, c’est aussi la réalité de tous ces Autochtones qui se regroupent dans les villes pour reformer la communauté qu’ils ont perdue. La seule chance de s’en sortir réside parfois dans l’attachement à des valeurs plus grandes que soi.
Mon avis : C’était pour moi la première fois que je me plongeais dans un univers signé Michel Jean. J’en avais entendu parler à plusieurs reprises et j’ai saisi l’occasion d’enfin faire ma propre idée et en savoir plus sur cette communauté.
Ce roman est tout en contradiction pour moi. Parce que la plume de l’auteur est douce tout en étant poignante. Les évènements sont beaux tout en étant tristes et bouleversants. On y voit du soleil alors qu’on sait très bien que ces gens n’ont souvent vécu que noirceur et peur.
L’histoire d’Élie est belle. Parsemée de bonheur. De peine. J’ai eu l’impression de lire un poème à la vie. À la persévérance. À l’amitié. À l’amour.
Bref, un roman qui m’a chamboulé. Qui m’a appris. Qui m’a fait voir autre chose que l’univers dans lequel j’ai l’habitude de me plonger.
Je lirai d’autres romans de cet auteur, c’est certain!